Frédéric de Bellaing I photographe

Belgique, 2017 > 2024

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 Après plusieurs milliers de kilomètres à pieds, dans le désert, à fond de cale sur un rafiot qui prend l’eau, les pieds gelés sur des cols alpins ou maltraités à Calais, chaque soir, depuis l’hiver 2017, des centaines de réfugiés en route pour la dernière étape avant l’Eldorado anglais débarquent dans une plaine arborée au centre du quartier des tours de verres de Bruxelles. C’est le Parc Maximilien. Ils sont régulièrement chassés brutalement par la police.
Mais le passage du continent aux îles britanniques est très aléatoire et risqué. C’est ce qu’ils appellent « going for chance ».

A l’automne 2017, une groupe de bénévoles actifs autour du Parc depuis 2015, lance un pari fou via son groupe Facebook : faire héberger par des familles belges les plus vulnérables de ces réfugiés (femmes, enfants, blessés). La réaction dépassent toutes les espérances et bientôt tous les réfugiés du parc sont hébergés par des familles belges. Tantôt pour une nuit, tantôt pour des années !
Plus de 8000 familles vont participer à cet élan civique et solidaire inédit. Un centre d’hébergement sera mis en place, suivi par des hébergements collectifs.

Depuis novembre 2017, je documente, officiellement, les activités de cet élan sous l’égide de la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés.

Un travail photographique pour lequel il m’a fallu développer une approche particulièrement adaptée à un public « nomade » et cherchant à tout prix à rester caché.